CE POUTINE EST VRAIMENT DANGEREUX !
Le dernier numéro de La Revue, titre, ironiquement sans doute : "Poutine, l'homme à abattre" .
Il est pourtant bien certain que Vladimir Poutine empoisonne drôlement le monde !
Après 80 ans d'une démocratie populaire exemplaire, il a établi en Russie un régime dictatorial: les élections qui lui ont permis de devenir président ont été truquées dans une province qu'il contrôlait et cela a suffi pour que son adversaire soit battu. Il dresse tous les matins la liste des ennemis politiques qui seront abattus sans jugement par les services secrets un peu partout dans le monde, même s'il s'agit de citoyens russes, grâce à des drones ou tout simplement par des tueurs. Les prisonniers politiques les plus signalés sont destinés à un traitement spécial: ils sont emmenés hors du territoire russe , dans une prison installée au Turkménistan, sur le bord de la Mer Capsienne où ils peuvent être détenus sans jugement aussi longtemps que Poutine le voudra. Avec l 'accord de ce petit Etat jadis partie prenante de l'Union soviétique, le droit pénal d'aucun pays ne s'applique. Les tortures sont autorisées sans que les juges de Russie aient leur mot à dire. Les prisonniers ne savent pas quand ils seront libérés, ni même s'ils le seront un jour.
Toujours en Russie, la police peut , au motif de lutter contre le terrorisme tchétchène , fouiller votre appartement ou vous arrêter sans mandat judicaire. Toutes les communications téléphoniques, y compris les portables, et naturellement internet sont écoutés 24 h sur 24 grâce à la complicité des sociétés privées qui les gèrent.
Non seulement le régime a transformé en vassaux tous les pays de son étranger proche, mais il tente de faire régner ses principes prétendus libéraux sur l'ensemble de la planète. Des fondations, officiellement indépendantes , en partie financées par les oligarques ou bien sur fonds publics tentent d' étendre l'influence russe jusqu'aux frontières des Etats-Unis. Ces fondations sont particulièrement actives au Mexique où , sous prétexte de programmes civiques, elles excitent sans répit l'opinion contre le grand voisin. Les services de Poutine répandent l'idée que, dans ce pays ravagé par les mafias de la drogue, un politicien véreux mais proche des Russes est un démocrate. Est-il par contre proche des Etats-Unis ? Alors c'est un dictateur. Bien que l'ancien président mexicain , pro-américain, ait été élu selon les observateurs internationaux présents à la suite d' élections exemptes de tout reproche , ces fondations , avec les services secrets russes, ont participé à l' organisation d'un coup d'état qui a permis de le renverser. Tout a commencé par des manifestations à Mexico sur la Place des Quatre cultures où la police mexicaine a du intervenir après que des provocateurs infiltrés aient multiplié les incidents. L'arrivée de ce nouveau pouvoir insurrectionnel pro-russe est tenu par Poutine et ses sbires pour une grande victoire de la démocratie au Mexique. Maîtrisant par des relais directs ou indirects une grande partie des médias de l'hémisphère nord, Poutine est arrivé à accréditer cette fable. Dans le nouveau pouvoir installé à Mexico, des néo-nazis s'affichent sans vergogne.
Des idéologues russes ont osé écrire qu'une fois le Mexique complètement débarrassé de toute influence yankee, ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qu'il faudra démembrer en 50 Etats indépendants dont aucun ne pourra désormais peser sur la scène internationale
On pourrait continuer l'examen des méfaits de ce dirigeant à travers le monde.
Au motif de propager son idéologie prétendu libérale, il a déclenché plusieurs guerres, particulièrement dans le monde musulman : les unes , terminées, ont abouti à plonger certains pays dans un chaos effroyable; les autres qui continuent, se traduisent par des dizaines de milliers de victimes civiles et se heurtent à une résistance populaire dont on peut penser cependant qu'elle finira par avoir le dernier mot.
Très curieusement, les Russes appuient presque toujours dans cette région les musulmans les plus extrémistes, dits islamistes, au risque de ne plus maîtriser les monstres qu'ils ont fait émerger.
Leurs expéditions militaires coutent cher. Les dépenses militaires considérables qu' elles représentent sont assurées par l'émission de roubles que, grâce à sa puissance militaire , la Russie oblige presque tous les pays de la planète à accepter comme monnaie internationale.
Les 16 services de renseignement à la disposition du dictateur traquent tout ce qui pourrait se dire dans le monde intéressant les intérêts , y compris économiques, de la Russie. Dans des pays de vieille culture démocratique comme ceux de l'Europe occidentale, ils entretiennent à grands frais des réseaux d'influence qui contrôlent les grands organes de presse . Seules des feuilles marginales à petit tirage osent dénoncer ces agissements. Tous les hommes politiques de gauche ou de droite sont fichés, leurs faiblesses connues de telle manière que tous soient sensibles à de pressions au cas où des décisions intéressant les intérêts de la Russie viendraient à être mises au vote.
Il n'est d'ailleurs pas nécessaire de jouer sur le chantage. Certains sont sensibles à l'argent. Mais la plupart s'inclinent devant l'air du temps, le sentiment qu'il n' y a rien à faire contre la puissance dominante. Le temps de la servitude volontaire semble venu.
La Russie, ne rencontrant pas dans le monde d'autre rival que les Etats-Unis a décidé de prévenir toute attaque qui pourrait venir d'eux en obtenant de Etats qui voisinent avec son grand rival , comme le Canada, qu'ils installent sur leur territoire des radars particulièrement sophistiqués et des batteries de missiles susceptibles de réagir immédiatement sur le territoire des Etats-Unis en cas d'attaque imprévue. Des troupes russes viennent même d’y faire leur apparition. Les Russes ne toléreraient naturellement pas que les Etats-Unis fassent de même dans leur voisinage immédiat, que d'ailleurs ils ne contrôlent pas.
Nul doute que la Russie représente aujourd'hui le principal danger pour la paix et pour la liberté du monde et qu'il est urgent de se débarrasser de Poutine.
Roland HUREAUX
Octobre 2017