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Roland HUREAUX

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:39

 

Dès qu’ils auront un certain recul, les historiens se demanderont comment un pays comme les Etats-Unis, longtemps tenu pour « la plus grande démocratie du monde », le champion du « monde libre » dans la deuxième guerre mondiale et la guerre froide, a pu tomber aussi bas que dans la dernière élection présidentielle.

Malgré la guerre de propagande, à sens unique puisque les démocrates ont le soutien de 90 ou 95 % des médias, peu d’observateurs doutent désormais qu’il y a eu une fraude gigantesque destinée à placer Biden en tête dans les toute dernières heures du dépouillement. Une fraude avouée avant le scrutin par Biden lui-même dont on a vite fait de mettre les propos sur le compte de la cacochymie. Peu accusent Trump et son camp d’avoir fait de même.   

Nous ne savons pas encore si les preuves apportées par les avocats de Trump sur cette fraude seront suffisantes pour empêcher Biden d’être proclamé président. En tous les  le candidat démocrate est élu, son élection restera durablement entachée du soupçon de l’illégalité et au moins la moitié des Américains tiendront le nouveau président pour illégitime, ceux ce qui ont voté Trump mais aussi ceux qui ont voté Biden et que la fraude scandalise (on suppose que c’est le cas d’honnêtes gens comme  Jimmy Carter ou Bernie Sanders).   Dans le contexte actuel, la reconnaissance de l’élection de Biden serait suicidaire pour le Etats-Unis.

Alors que s’est-il passé ?  Comment le parti démocrate, dont jusqu’à présent personne ne doutait qu’il méritait cette appellation en est-il arrivé là ?

Certes la fraude électorale a toujours existé aux Etats-Unis : l’élection de John Kennedy reste entachée d’un doute, celle de George Bush Jr aussi. Mais rien de comparable à ce qui nous est rapporté aujourd’hui de celle, encore à confirmer, de Biden.

 

Comment le virus de l’idéologie détruit la démocratie

 

Pour comprendre ce qui a pu arriver, il faut appréhender la révolution intellectuelle qui s’est produite au cours des dernières années, dans le parti démocrate et tout ce qui tourne autour dans les milieux administratifs, bancaires et surtout médiatiques. 

Malgré sa composante originaire sudiste, le parti démocrate américain, comme tous ceux qui lui sont apparentés de ce côté-ci de l’Atlantique, partis socialistes, « En marche » français et même, pour une part, les anciens partis conservateurs comme la CDU allemande, était un parti libéral de centre gauche classiques.  Classique c’est-à-dire n’ayant pas d’autre objectif que de bien gouverner, dans la nuance d’idées qui était la sienne mais de la manière la plus pragmatique.

Le virus de l’idéologie qui a pris le monde occidental a changé tout cela. A son fondement, une vision simplifiée de la réalité et la définition d’un sens d’histoire à caractère messianique. Les communistes d’autrefois se pensaient déjà comme les agents de la Révolution mondiale, prédéterminée par l’évolution historique   et destinée à révolutionner la condition humaine. Cela à partir d’une prémisse simple : tout le mal vient des classes sociales et de la propriété privée ; il faut les supprimer.  L’impérialisme néo-libéral se rattache lui aussi à de idées simples : ses adeptes se tiennent pour  les grands prêtres d’une transformation inéluctable de la société orientée par un nouveau sens de l’histoire. Ce nouveau sens de l’histoire conduit à l’abolition non plus de la propriété mais des états nationaux au bénéfice d’un Etat mondial, à l’abolition des frontières commerciales, financières, migratoires et sexuelles en vue d’un monde où les différentes cultures et les « genres » seront interchangeables et fongibles.   Le moteur de la transformation est cependant moins aujourd’hui une espérance qu’une panique : celle des pandémies qui justifie la chape de plomb du confinement, celle du réchauffement climatique qui fonde  aux yeux des mondialistes, l’émergence d’une gouvernance internationale ne laissant aux pouvoirs nationaux que le rôle d’exécutants, dans un environnement de    décroissance.

Certains pourraient tenir l’apparition de cette idéologie pour dépourvue de conséquences : après tout, toutes les sociétés ont leurs fous, alors pourquoi pas la société politique ?  Mais en réalité, l’idéologie porte avec elle des effets désastreux. La simplification des concepts abolit le doute et donc tout débat démocratique. Elle entraine une intolérance totale à tous les opposants, immédiatement rangés, sens de l’histoire oblige, dans la catégorie   des réactionnaires ou des obstacles  au bien de l’humanité, des fous ou des pervers.  C’est la racine de la tyrannie du politiquement correct qui étend son voile noir sur tout l’Occident. La véhémence de la posture idéologique est contagieuse : les minoritaires qui voudraient encore comprendre la complexité des choses se laissent impressionner et n’osent plus contredire les idéologues, jusqu’au point où la quasi-totalité des médias soutient    l’idéologie dominante.

Une autre conséquence est que la promotion et la mise en pratique de cette idéologie justifie tout. Dire qu’elle a un caractère religieux serait à la fois dépréciatif pour les religions et insuffisant. Toutes les idéologies rejettent le passé, diabolisé, et donc l’héritage judéo-chrétien. L’intolérance des idéologues est encore plus absolue que celle des religions d’antan. Ses tenants croient se fonder sur la raison, mais sont en réalité possédés par un délire rationnel car ces concepts simplifiés sur lesquels ils se fondent, ils les  poussent jusqu’à leur pires extrémités. Dans sa version communiste, l’idéologie a provoqué la mort de dizaines de millions de personnes. Dans sa version actuelle, elle fonde ses tenants à passer outre à toutes les considérations que d’habitude les hommes placent au plus haut : la morale qui interdit la fraude, le droit spécialement le respect de la constitution, la déontologie, l’exigence du pluralisme la presse, le respect des adversaires. Cette posture explique le fait que,    en rupture avec  toutes  les  traditions démocratiques des Etats-Unis,    les partisans d’Hillary Clinton, au lieu de jouer le jeu comme l’avaient fait tous ceux qui dans le passé   avaient  été  battus, ont tout fait pendant quatre ans pour saboter le travail du président régulièrement  élus mais tenu pour illégitime, comme un non-communiste pouvait être tenu pour illégitime ans l’ancienne Union  soviétique ; la même posture explique  les illusions que s’est faite  le camp démocrate  , illusions que se sont   exprimées  par des sondages  presque unanimement favorables à Biden : ce n’ était pas là seulement  là  l’effet de la   volonté de    tromper mais aussi  de la capacité à s’illusionner de gens qui n’imaginent pas une seconde  qu’on puisse avoir des opinions  différentes des leurs. D’où leur surprise le jour du scrutin, leur panique et leur volonté d’en modifier le résultat par tous  le moyen, y compris par une adjonction de milliers de faux bulletins Biden.

 

Vers la guerre ?

 

Enfin l’idéologie est très dangereuse : elle conduit à la guerre. Pour pactiser avec l’adversaire politique, intérieur ou extérieur,  il faut un certain relativisme ; or les idéologues   pensent tant qu’ils ont raison qu’il leur faut répandre, par tous les moyens aussi, leur idéologie à travers le monde. C’est sur cette base qu’ont été conduites les politiques de regime change et les printemps arabes, avec les millions de morts qui s’en sont suivis. Parce qu’il n’est pas idéologue et qu’il accepte des régimes différents, Trump n’a déclaré la guerre à personne.  Rappelons-nous sa réplique  à Hillary Clinton lors de la campagne de 2016 :   « Vous êtes candidate à la présidence du monde, je ne  suis candidat  qu’à la présidence des Etats-Unis ». L’idéologie ne sait pas se cantonner à « un seul pays ». Elle est universelle et  donc impérialiste. Comme elle rencontre nécessairement une résistance, elle est porteuse d’un lourd risque de guerre. Risque particulièrement actuel aujourd’hui  où les idéologues mondialistes,  dans leur manichéisme simplificateur, assimilent, au-delà de tout bon sens, Poutine à Hitler. 

Une dernière caractéristique de cette posture est  qu’ elle ne supporte pas l’échec : un  seul revers et tout l’édifice   s’effondre, comme  on l’a vu en URSS en 1990.  La première élection de  Trump était passée pour un accident de l’histoire. Sa réélection serait le signe de l’obsolescence de toute l’idéologie   mondialiste  libérale- libertaire. C’est pourquoi, pour  les partisans de celle-ci qui domine encore l’opinion mondiale, sa réélection ne pouvait pas arriver. Et si elle est arrive quand-même, la presse mondiale et presque tous les gouvernements  occidentaux s’enfoncent  dans le déni, jusqu’à reconnaitre l’ élection de Biden et à le féliciter,  contre tous les usages diplomatiques, avant qu’il ne soit proclamé.  C’est à un wishful thinking international    que nous avons affaire : Biden est élu parce que je veux qu’il le soit.  Tout cela laisse présager une crise de grande ampleur, mais une crise souhaitable quand même pour ceux qui ne veulent pas que le monde occidental tombe dans une nouvelle glaciation idéologique, qui    souhaitent le maintien de la démocratie, du pluralisme et de la liberté.      

 

Roland HUREAUX   

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:37

Que le président Trump ait été bien imprudent en appelant à une manifestation devant le Congrès sans un service d’ordre musclé à même d’en contrôler les débordements  fait peu de doutes. D’autant  qu’il avait l’unanimité des médias occidentaux contre lui et que donc on ne lui ferait pas de cadeaux.

Rappelons pour mémoire que,  quand il a succédé à Obama en 2016, c’est Barack Obama lui-même qui avait encouragé  les manifestations contre le  nouveau président. Les  démonstrations ont continué pendant plusieurs mois. George Soros ne s’est pas caché de les organiser. Des figures éminentes de la presse et du spectacle , démocrates, avaient appelé à assassiner[1] ou renverser  le président  élu . Obama, un président qui a déclenché quatre guerres (pour mémoire, Trump : aucune) est aujourd’hui acclamé comme   l’homme emblématique de la décennie 2010, presque un saint.  Comme il avait  l’appui des médias,  personne ne lui a reproché les dérapages de 2016.  

 

Une opération menée par des pros

 

En fait l’ opération du Capitole ressemble à une psychoop (opérations psychologique) comme en pratiquent depuis longtemps la CIA ou le Pentagone. Les spécialistes de ces méthodes sont les mêmes qui ont diabolisé Mlilocevic (blanchi depuis par le TPI) en 1999 , Saddam Hussein en 2003, Assad en 2011 et Chavez. Ils ont l’entrainement  ; compléter la défaite de Trump par une damantio memoriae sur de bases mensongères était à leur portée.  L’opération la plus notoire fut de lancer le    bruit que les soldats de Saddam Hussein entraient dans les maternités du Koweït pour débrancher les couveuses.  Nous savons aujourd’hui que c’était absolument faux, mais bien trouvé pour noircir encore, comme si elle en avait besoin, la figure de Saddam Hussein. Les Etats-Unis, « cette nation de boutiquiers » disait Napoléon,  ignorent tout de l’esprit  chevaleresque  ; vaincre ne leur suffit pas, il leur  faut avilir.

Les Soros, Bezos, Gates,  Zückerberg  et autres ( Biden n’étant qu’une marionnette entre leurs mains) qui, par en-dessous, ont été les artisans principaux de la défaite de Trump, dont une moitié de l’Amérique croit,  à tort ou à raison,  qu’elle résulte de la fraude démicrate, ont acquis, au moins Soros,  une solide expérience en Europe de l’Est et en Amérique latine pour  manipuler les élections et diaboliser ceux  qu’ils veulent abattre, ce qui est  facile quand on contrôle toute la presse occidentale. Trump étant depuis quatre ans leur bête noire, il aurait été étonnant qu’ils n’utilisent  pas la totalité de leur savoir-faire et de leurs moyens pour y parvenir. Que Trump ait été interdit de Twitter et de Facebook par la volonté d’un seul homme sans légitimité politique devrait inquiéter beaucoup   plus sur l’avenir de la démocratie que quelques chaises  cassées au Capitole.

On a  réussi à  présenter l’entrée des émeutiers au Congrès  comme une tentative de coup d’état. C’est absurde : Trump n’est pas si débile qu’il n’ait compris qu’il avait tout à perdre à une telle opération qui ne pouvait que révulser les élus de tous bords. Depuis le 18 brumaire on sait que quand on fait un coup d’Etat, ce sont des soldats que l’on fait entrer dans les assemblées, pas des manifestants incontrôlés. 

Que certains agitateurs,  du genre antifas, déjà vus aux manifestations de Black live matters aient été aperçus au Capitole  laisse soupçonner qu’il s’est agi en partie d’une opération sous faux drapeau. Que toute l’opinion occidentale ,  particulièrement  la française  et tous les médias ait été dupe en dit long sur la   la dégénérescence de la démocratie en Occident.

 

Roland HUREAUX

 

 

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:33

Pour ceux qui pensent que les messes sont une rencontre joyeuse, quelle déception de voir chaque dimanche ces mornes rangées de visages recouverts d’un masque ! Serait-ce « la nuit des morts vivants » ? Encore heureux que le célébrant ne soit pas lui aussi masqué.

Cela est d’autant plus fâcheux que le visage a une valeur spirituelle particulière : « je cherche le visage, le visage du Seigneur », chante-t-on. Sainte Thérèse n’était-elle pas de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Comment concevoir une rencontre avec le Très haut qui ne soit pas face à face ? Et la communion des fidèles, la dimension horizontale de la messe, peut-elle ne pas se faire à visage découvert ?

Le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas dans les paroisses eu l’on trouve les citoyens les plus indisciplinés. « L’Eglise a scrupuleusement appliqué les consignes sanitaires (…) si vous voulez être vraiment républicains, soyez chrétiens ! « (Rémi Brague)[1].

Il est vrai que, l’Evangile le dit, les chrétiens doivent « rendre à César ce qui est à César » (Mt 22, 20) et donc appliquer les lois et décrets ; Saint Paul a répété ce précepte  : « tout pouvoir vient de Dieu » (Romains 13,1). Les scolastiques ont même précisé que, dans le doute sur l’opportunité des décisions publiques, par exemple à la suite  d’une déclaration d’une guerre, le chrétien doit faire crédit au pouvoir en place - à moins qu’il soit patent que les prescriptions imposées sont contraires au bien public.

D’autant que, on nous l’a assez dit, le masque ne sert pas seulement à se  protéger mais à protéger les autres. « Pensez à vos anciens, plus vulnérables » dit le ministère … au moment où il organise la sédation profonde (c’est-à-dire l’euthanasie) des résidents des Epads qui pourraient être touchés par le virus.

Il reste que, face à l’obéissance tatillonne que l’on observe dans les églises, on peut avoir légitimement l’impression que les catholiques ne sont pas seulement les citoyens les plus scrupuleux mais ceux qui craignent le plus la mort. Alors que ce devrait être le contraire !  Comment ne pas se souvenir de tous ces saints, saint Louis en tête, qui bravèrent le danger pour soigner les malades par temps de peste ?   

L’air lugubre qu’ont pris les cérémonies religieuses peut justifier que certaines communautés, dans la discrétion, s’exonèrent de la règle du musèlement.  Qui a raison ?  

Au principe paulinien de l’obéissance, on  objectera que le port du masque n’est qu’un très petit commandement public :  rien d’analogue aux grands principes où l’Etat suit la loi naturelle : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas faire de faux serment au tribunal etc. Protéger autrui ? Mais le risque de contagion qu’entraine l’absence de masque est infinitésimal, surtout en cette période où la maladie est manifestement en récession, et, selon des spécialistes éminents, en voie d’extinction.

 

Des  soupçons légitimes

 

On peut surtout dire que le principe d’obéissance s’applique à un pouvoir au-dessus de tout soupçon. Or c’est loin d’être le cas aujourd’hui. Pendant des millénaires, les hommes ont pu avoir le sentiment que ceux qui étaient chargés de les guider, même très imparfaits, poursuivaient néanmoins le bien de la communauté. Les considérables anomalies auxquelles a donné lieu la gestion du Covid 19, en France et ailleurs, sur lesquelles nous ne reviendrons pas, l’interdiction  de l’hydroxichloroquine étant le plus patente, ont fait lever le soupçon  que l’ultima ratio dela gestion du confinement   n’était pas la recherche du bien commun, mais, au mieux   les intérêts du Big pharma, au pire un exercice de mise au pas pré-totalitaire des populations de la planète[2].

Selon une rumeur persistante jamais clairement démentie, la vaccination que les gouvernements du monde voudraient imposer à tous, pourrait entrainer la stérilité des femmes.  Vrai ou pas , comment ne pas avoir des soupçons quand le principal instigateur de la vaccination généralisée, le milliardaire Gates n’a cessé de dire au cours de dernières années qu’il y avait dix fois trop d’hommes sur le terre.

A côté de l’obligation paulinienne, les scolastiques ont développé la théorie du tyran, du pouvoir qui, ne cherant plus le bien commun, mérite d’être renversé, en tous les cas de ne pas être toujours obéi. Face aux régimes totalitaires du XXe siècle, a été développée l’idée de  pouvoirs « intrinsèquement pervers. »

Si la République demande que l’on obéisse à ses lois, elle n’en a pas moins réservé , elle aussi, dans la déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789 (article 2) , le droit de résistance à l’oppression. Mais où commence l’oppression, comme la tyrannie ? Nul critère irrécusable ne le dira.

Même si nous  n’en sommes pas là,   il est essentiel de voir qu’en la matière la certitude n’existe pas immédiatement. Si les chrétiens ont le devoir d’obéir cela ne devrait pas les conduire, face à des dérives inacceptables, à être les derniers à se réveiller.

C’est ce qu’avaient compris les premier résistants - à commencer par le premier d’entre eux, catholique convaincu - , qui surent passer outre aux mandements de certains évêques tenant tout acte de résistance à l’occupant pour un péché. L’heure de la libération venue, personne ne leur a reproché ce péché.

Il se passe aujourd’hui des choses si étonnantes dans le monde depuis l’éclatement de l’épidémie, qu’il est difficile de se fixer sur une interprétation univoque et une règle morale unique.

L’histoire est faite d’une dialectique d’organisation, fondée sur l’obéissance, et de révoltes accoucheuses de liberté. L’Eglise doit embrasser toute l’histoire,  pas seulement sa dimension passive.

Nous traversons une crise mondiale sans précédent.  Si les chrétiens doivent parfois montrer l’exemple de l’obéissance, ils ne doivent pas être les deniers à défendre la liberté, fondement de la dignité humaine, quand elle est menacée. Et qui dira quelle ne l’est pas à ce jour ?

 

Roland HUREAUX

 

 

[1] La Figaro Magazine, 24 décembre 2020

[2] Dans une récente déclaration au Times, le Pr Fergusson, consultant pour  la mise en place du confinement international a avoué qu’un de ses objectifs était d’imiter la Chine dans le contrôle des populations.

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:31

AVEC LE   PLAN DE RELANCE EUROPEEN,  L’ECONOMIE S’EFFACE DEVANT L’IDEOLOGIE. 

 

Lors du  conseil européen des  10  et 11 décembre consacré au  le plan de relance européen et au projet de budget pluriannuel, un nouveau  psychodrame a été évité . Personne, en particulier les Hongrois et les Polonais ne voulait gâcher le pot de départ de Mme Merkel qui termine sa présidence de l’UE, sans doute la dernière.  Mais la préparation a été rude.  La Pologne et Hongrie ont à nouveau  été  mises au banc des accusés : elles bloquaient, dit-on, les vilaines, la relance de l‘économie européenne.

La presse mainstream avait fait chorus pour les avertir :  désormais ces pays doivent cesser de jouer les trouble-fêtes. Ils n’ont plus le vent en poupe (à cause de l’élection supposée de Biden) ; ils ont intérêt à se ranger. 

 

Un plan de relance illusoire

 

Double malentendu.  D’abord de quel plan de relance parle-t-on ?

Le PIB européen, donnée annuelle, était en 2019 de 150 000 Milliards d’euros. Le plan de relance représente 750 milliards (prêts et dons compris) mais sur sept ans.

Ce fameux plan de relance représente donc 750 000 : 7 = 107 milliards par an, soit 0,71 % du PIB européen à partager en 27, sachant que 37  % doivent être consacrés à la lutte contre le réchauffement climatique, construction d’éoliennes et tutti quanti.   Voyez ce qui reste pour l’économie normale.  Et c’est sur cela que l’on compte pour faire une relance ?

La seule vraie relance de fera à l’échelon national : déjà l’Allemagne, grâce à son excédent commercial   colossal et à son endettement minimal, annonce un méga plan  de 1100 milliards. Onze fois plus que le petit plan français de Macron, de 100 milliards et fortiori plus que les   autres pays.  

La vraie relance pour ces derniers, s’il y en a une, viendra non de Bruxelles mais de Francfort où la BCE rachète largement, au titre du quantitative easing les prêts des banques aux Etats. Sans ce secours d’une ampleur   bien plus importante que le prétendu plan de relance, l’Etat français ne pourrait plus payer ses fonctionnaires. C’est ce qui s’appelle vivre à crédit.

Comprenons que le vrai but de ce pseudo-plan est politique, pas du tout économique, il est de   faire avancer l’intégration européenne en instaurant, ce qui jusque-là n’avait jamais été fait : un emprunt européen, parfaitement  contraire aux traités . La Commission européenne et la France ont tout fait pour obtenir cette « avancée » vers la supranationalité.  Macron est même allé, pour vaincre les résistances, jusqu’à sacrifier l’intérêt financier de la  France  (comme si elle pouvait se le permettre !). Les pays du Nord (les « pingres ») ont obtenu une baisse de leur cotisation normale fondée sur la richesse, les pays du Sud une part substantielle des crédits, plus que proportionnelle à leur population, de peur qu’ils ne quittent l’Union, comme l’a fait le Royaume uni. La France, elle, n’a eu ni l’un ni l’autre et payera  plus qu’elle ne recevra ! Tout cela pour faire droit au  grand dessein  européen de son président,  plus important  à son gré que les intérêts bassement matériels des Français.

 

Des conditions purement idéologiques

 

Premier enfumage donc : qu’il y ait vraiment un plan de relance. Deuxième enfumage : le prétendu blocage de la Pologne et de la Hongre (auxquelles s’est jointe par solidarité la Slovénie) : il n’y aurait eu aucun blocage si la commission, avec l’aval des principaux Etats, n’avait soumis l’accord à des conditions politiques parfaitement superfétatoires. Officiellement il s’agit de renforcer l’Etat de droit dans les pays suspects, soit les susnommés, notamment l’indépendance de la justice et le pluralisme de la presse. Cela fait bien rire quand on voit ce qu’il en est en France, voire en Allemagne !  En réalité, il leur est reproché leur fermeture à l’immigration et leur réticence à s’aligner sur ce que sont désormais les normes sociétales européennes en matière d’avortement ou  de mariage homosexuel. Plus fondamentalement, le mini plan de 0,7 % du PIB européen a été conçu  à Bruxelles comme un moyen de renforcer   la tutelle politique sur l’ensemble des Etats, cette conditionnalité ouvrant la voie à un contrôle accru des politiques intérieures de toute nature. On est, comme on voit, très loin de l’économie !

Mais pourquoi donc la commission s’est-elle compliquée la vie en imposant ces conditions politiques au plan de relance ? Pour le comprendre il faut le resituer dans la chaîne des forces mondialistes qui ont décidé de faire du COVID une occasion pour un reset mondial. Un reset , cela  veut dite une remise à plat de l’organisation du monde dans le sens souhaité au Forum de  Davos, au club du  Bilderberg, à la Trilatérale etc. et dans le cas d’espèce,  de faire avancer de manière décisive toute une série de politiques auxquelles  les  peuples renâclent : la lutte contre le réchauffement climatique, la désindustrialisation qui va avec le priorité environnementale, et en Europe la supranationalité , en vue de faire abandonner aux Etats de manière définitive les quelques prérogatives  qui leur restent.   La conditionnalité est une application du  reset. Tous ceux qui croient vraiment à une politique de relance, sont dupes d’une gigantesque tromperie.

Reste à savoir qui a gagné à l’accord conclu à l’arraché .  La presse du courant principal  a célébré la victoire remportée sur les récalcitrants qui ont accepté les conditions, en particulier celle de respecter l’Etat de droit.  Ils ont sans  doute été  soumis en coulisses à de très fortes pressions de l’Allemagne, d’autant plus efficaces qu’ils auront, surtout  la Pologne, une part importante du gâteau promos  (alors quels sont été peu touchés par le Covid, peut-être en raison de la fermeture de leurs frontières). 

Pourtant Monsieur Soros est furieux : dans un article publié par l’Obs , plus ouvert aux milliardaires qu’aux « populistes » , il  accuse les mêmes dirigeants de ces pays d’aimer trop l’argent  ( !) et  l’Union européenne de leur avoir tout cédé. On ne fait certes pas de bon accord sans ambiguïtés. Pour notre part, il nous étonnerait que, sur le fond, ces pays aient définitivement aliéné des éléments essentiels de leur indépendance.   Les gens de Bruxelles  croit y arriver .  Comme ceux qui   ignorent l’histoire, ils ne savent pas que la Hongrie occupée par les Turcs, a lutté pendant plusieurs siècles pour les chasser, la Pologne avait perdu la sienne de 1795 à 1918. Pologne et Hongrie ont  été soviétisées de force entre   1945-48 et 1990.  Ces pays ont le flair pour reconnaitre une démarche idéologique : face au projet mondialiste porté par  Bruxelles, ils sont sur un terrain qu’ils ne connaissent que trop.  Qui peut croire qu’ils vont remettre leur destin, en particulier tout ce qui touche à leur   politique migratoire, entre les mains des de la machinerie de l ‘UE ?     

Oui, la bataille en cours n’est que secondairement économique ; elle est essentiellement idéologique.

 

Roland HUREAUX

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:30

Le Père Gitton ayant proposé un échange par internet de réflexion  libres sur la crise de l’Eglise , voici, dans le désordre, quelques   réflexions.

 

Oui, je crois qu’il y a une crise de l’Eglise d’Occident  . Nous connaissons tous  les signes de son déclin en Europe occidentale ( catholiques et protestants).  Aux Etats-Unis , la haine antichrétienne, autour de la question de l’avortement  et de l’homosexualité,  divise profondément  le pays  alors que pendant des décennies on avait répété  que les Etats-Unis, pays religieux,  eux, ne connaissaient pas l’anticléricalisme à la Combes. Sont exempts semble-t-il de  cette évolution la Russie ( et encore )  , l’Afrique noire,  la Chine et toute l’Asie dont la péninsule  arabique où le christianisme progresse. On pourrait à la rigueur ne pas s’inquiéter pour l’Eglise elle-même qui peut bien déserter l’Europe et redémarrer sur d’autres continents , comme elle a déserté autrefois l’Asie mineure. Mais  je me soucie aussi de l’avenir de la civilisation européenne parce que c’est la mienne, parce qu’elle me parait essentielle à la bonne marche du monde,  parce que le catholicisme en est un  composante centrale  et que sans lui , elle va mourir, comme on l’observe déjà.

Je dois penser à mes ancêtres qui m’ont transmis  un certain héritage et à mes enfants qui doivent pouvoir en recevoir un qui se situe dans sa continuité .

Il faut  penser aux sentiments de tous ceux  qui ont consacré leur  vie au service de l’Eglise et qui ne peuvent se  contenter d’un faux optimisme.

Ce faux optimisme peut être alimenté par cette considération, incontestable, que le fait religieux est  bien davantage sur la scène publique qu’il y a soixante   ans : à cause des médias, à cause de l’islam , à cause des débats de société qui n’avaient pas lieu autrefois.

Mais ce n’est là  qu’un préambule ; ce n’est pas là-dessus que doit porter d’abord la  réflexion.

 

L’ambiance sociale  et culturelle dans laquelle s’accomplit l’action   pastorale  est déterminante. Prenons deux frères entrés au séminaire vers 1960, l’un dans un diocèse de France ,l’autre chez le Missionnaires d’Afrique.  Même milieu familial, mêmes études  ou presque, même vie spirituelle.

Le premier connaîtra les déceptions que l’on sait, avec un statut social diminué .

Le second  aura vu, sans efforts particuliers,  sinon de faire son travail sacerdotal ordinaire, des milliers de baptêmes d’adultes, de nombreuses vocations indigènes, avec un  haut niveau de considération sociale, même en terre musulmane. Je rappelle que, contrairement à ce qu’on croit, le christianisme ne recule pas devant l’islam en Afrique, ni en Asie , ni nulle part sauf en Europe.

Pour prendre une image fluviale, le premier  des frères a ramé toute sa vie contre le courant, le second a ramé avec  le courant.

L’Eglise  n’est pas à la mode en Europe, elle est à la mode en Afrique ( et ailleurs ),  comme elle l’était en Europe occidentale aux IVe, Ve, VIe siècles.

 

Il ne faut pas tout faire remonter à la  Révolution française. Jamais en France la pratique  religieuse n’avait auparavant  atteint le niveau de 1789 ! Après  la crise que l’on sait,  elle a été suivie d’un siècle , le XIXe, où l’Eglise de France a rayonné comme jamais dans son histoire : nombreux prêtres , expansion missionnaire sur tous les continents  ( vers 1900, la moitié des  religieux et religieuses missionnaires dans le monde viennent de France), apparitions, exemples de  sainteté . Mais l’Eglise du XIXe siècle connait  tout de même la routine théologique,  une certaine difficulté à traiter  avec le progrès scientifique, une dénatalité qui ne vient pas forcément de milieux  catholiques mais qui a  , en France, cent ans d’ avance sur le reste de l’Europe. Il ne faut pas idéaliser non plus la pratique religieuse  au XIXe siècle  : dans certains romans de Balzac ou de Maupassant, on voit des régions entières profondément déchristianisées. Les missionnaires dont je parle ne viennent que d’une  partie de France. Sur la France entière , je ne  suis pas sur que la pratique  ait jamais dépassé les 25 % ( sauf quand elle  était bien vue de la police : Restauration, Second Empire) .

Dans le première moitié du XXe siècle , l’élan s’est maintenu . Les persécutions de 1905 ( moins graves à mon sens que celles que nous infligent de  manière bien plus insidieuse les pouvoirs publics actuels ), n’ont pas ralenti l’élan  des vocations , notamment  missionnaires. La Grande guerre a un effet très positif sur le catholicisme ; non seulement la guerre apaise l’opposition  ( Léon Blum , premier président du conseil à se rendre à la Nonciature) mais l’Eglise  maintient  son influence jusque vers 1950 .

Maintien de  son  influence avec une nuance signalée  par Pierre Chaunu : la France de 1905 est deux fois plus féconde sur le côté catholique que sur le côté laïciste  .  De 25 % d’une génération, on arrive à 50 % pour les familles chrétiennes , ce que le Pr Lejeune appelait la « sélection spirituelle ». Mais une infériorité culturelle persistante  décolore au fur et à mesure une partie de la jeunesse issue du milieu catholique, de manière variable selon les époques et les milieux, accélérée depuis 1968 ( ce qu’ Emmanuel Todd appelle le catholicisme zombie , caractéristique de la Bretagne déchristianisée et passée au PS ).

L’Eglise du XIXe siècle avait en effet un point faible : sa faible aptitude  à se confronter au  progrès des sciences et à  contrer les idées  issue des Lumières, selon lesquelles elle n’ est plus de notre époque  ( Nietzsche : « Dieu est mort »).  Elle gère mal la question de l’évolution.  Elle met du temps à comprendre ce qu’il y a de positif  chez Freud. Quels que soient les mérites de Pie X , il est désastreux que l’Eglise ait désigné  comme « modernistes »  ses dissidents de la fin du XIXe siècle :  c’était les crédibiliser  et conforter l’idée qu’elle n’était plus de son époque. Engels a dit que la théorie de Carnot était une « invention des curés » mais quel ecclésiastique du XIXe siècle en a jamais parlé ? Ils étaient trop occupés à réfuter Darwin, ce que le magistère n’a jamais fait. Dans la  première moitié du XXe siècle, apparait au contraire une  génération d’intellectuels catholiques -  ou sympathisants  comme Bergson , une théologie plus vivante une fois surmontée la crise moderniste. Sur le plan scientifique, le progrès des connaissances ne la disqualifie pas, au contraire :   le Big bang, longtemps tenu en suspicion par le milieu positiviste , le principe d’incertitude etc. la permanence du génome humain bouleversent la vision positiviste du monde.  Certes, l’opposition entre l’Eglise et les Lumières demeure un problème mais moins aigu qu’au XIXe siècle.

L’Eglise du XXe siècle accroit ainsi   sa capacité de dialogue et son intégration dans le mouvement  intellectuel général  ; elle devient  plus crédible.  Nous connaissons la conversion de grands intellectuels vers  1900. Apparait aussi  vers 1900 un  catholicisme de gauche qui reste intransigeant  sur le dogme ( ex. Maritain), ce qui n’existe plus aujourd’hui.   

Pourtant l’environnement se dégrade à partir de 1945 . Un autre front s’ouvre, celui de la morale sexuelle. Pourquoi ?

Tout part de l’expérience de la deuxième guerre mondiale , de la Shoah et de l’interprétation que lui donnèrent certains philosophes dits  de l’Ecole  de Francfort  ; ils se réclament de Freud mais Freud  n’a jamais  avalisé leurs thèses.

Face au nazisme, l’opinion populaire  était que  l’Eglise enseignait le bien et que le christianisme  n’avait rien à voir avec les brutes immorales qui dirigeaient   les régimes totalitaires . Le premier réflexe des Allemands, des Italiens, et même des Français  , en réaction au socialisme national et à ses alliés,   fut de se tourner vers  des partis démocrates-chrétiens, supposés à l’autre bout du spectre ,  personne , dans l’électorat  ne doutant alors que   l’Eglise était du côté du bien.

Les philosophes de l’école de Francfort ( Adorno, Reich, Benjamin, Marcuse)  ont quitté l’Allemagne en 1933 pour se réfugier  aux Etats-Unis et sont revenus en 1945   dans les bagages de l’armée américaine désireuse d’éradiquer les racines du nazisme en Allemagne et en Europe. A partir d’enquêtes sociologiques contestables, Adorno a répandu  une équation perverse  : les gens les plus vulnérables aux idées nazies étaient , selon lui, ceux qui avaient le  plus  subi l’influence  de la famille européenne ( et chrétienne )  traditionnelle. Pour  vacciner l’Europe conte le retour de ces idéologies, il fallait détruire la famille  et donc l’héritage chrétiens.  L’instrument en serait  la libération sexuelle, la répression des instincts par la morale classique entrainant la  névrose,  la perversion et menant  au crime. Ces idées sont reprises par  Reich, Marcuse et bien d’autres. Sous une autre forme, trente ans plus tard par la French theory ( Foucault, Deleuze, Derrida – pas Lacan qui justifie la morale traditionnelle de manière cryptée).  Le roman , et le cinéma , obsédés par le question sociale avant 1939, ne s’intéressent plus qu’à celle de la sexualité  à partir de 1945.

Si Hitler qui était antichrétien et Mussolini fort peu religieux ne pouvaient guère  conforter un tel amalgame , Pétain et Franco en revanche ne s’y  prêtaient que trop.

Ainsi, pour la première fois de son histoire, l’Eglise était,  de manière subliminale, du côté du crime. Au lieu de « défendre les brebis contre les loups », la hiérarchie a multiplié les gestes de repentance qui ont conforté l’opinion  dans cette vision erronée de l’histoire . Quel jeune  n’apprend pas , même à l’école privée, que l’Eglise a commis tout au long de son histoire une longue kyrielle de crimes ?

Le temps que ces idées  fassent leur chemin, on arrive à mai 68 qui fut pour elles  un puisant relais.

La théorie de la libre sexualité pouvait d’autant mieux faire son chemin que la société de consommation en  émergence  faisait de la  jouissance un devoir civique : à l’heure des supermarchés,  recherche du  plaisir = achats de biens de consommations = croissance économique = emploi pour tous. Difficile d’être rigoriste en matière sexuelle quand tout poussait à l’hédonisme dans la vie économique.

La baisse des vocations sacerdotales  n’est  pas une tendance continue depuis le 60 ans  ans comme on tend à le faire croire. Elles se maintiennent à peu près jusque vers 1970 , soit la génération issue de la guerre,  avant d’enregistrer  enregistrer une chute brutale en 1970-1975 ( comme d’ailleurs la natalité, même en pays protestant, ce qui relativise l’effet de Vatican II  ) d’environ 600 à 120 par an .  Depuis 1975, il n’y  pas,  à ce qu’il  semble, une baisse des ordinations  ( en incluant les dissidences et les vocations monastiques masculines  , elles se maintiennent   à ce  niveau avec de légères fluctuations : un  passage au-dessous de 100 ( chiffres à vérifier)  vers 2000 ,  qui pourrait être dû à l’invasion de la télévision ( puissant relais hédoniste ) dans la vie des enfants  nés vers 1980 ), une remontée après la Manif pour tous , ce qui montre que l’engagement politique ne dessert pas l’Eglise, au contraire .

Il ne faut pas être un démographe de  grande  pointure pour comprendre qu’une chute brutale de 600 à 100  nouveaux prêtres se transforme en un déclin continu quand on  l’envisage sur le long terme : chaque année – 600 + 100 = - 500. Mais dès que la génération de l’après-guerre sera  entièrement retirée ou décédée,  l’effectif sacerdotal en France devrait se stabiliser sur un flux de – 120 + 120 , à multiplier par  40 ou 50 ans d’activité pour avoir l’effectif global .

La froideur de ces chiffres  marque une mutation sociologique profonde  ; la fin du recrutement provincial et populaire, surtout paysan , le quasi-monopole des familles de la  vieille bourgeoisie, voire de l’aristocratie , - ou de quelques jeunes sans racines chrétiennes particulières , purs produits de l’Esprit .  Ainsi se termine l’alliance conclue aux XVIIIe et XIXe siècle entre l’Eglise de France et la paysannerie aisée et une partie  de la petite bourgeoisie de province, moins par un rejet violent de type soixante-huitard que par indifférence et conformisme. Dans les familles nombreuses parisiennes, beaucoup de jeunes s’installent en province où ils participent à la régénération des paroisses, selon un phénomène de geyser. De  sensibilité  presque toujours traditionnelle au départ, les séminaristes qui ne vont pas  chez les dissidents, s’adaptent au cours de leur carrière  à un milieu  conciliaire devenu par lui-même stérile.  

Quel a été  l’impact du concile Vatican II sur  ces évolutions ? Je ne  sais. Ayant suivi le petit catéchisme d’avant le concile je ressentais, bien que très  jeune, une église déjà  sur la défensive et quelque part complexée , se sentant en porte à faux . Le  renouveau théologique n’avait touché que les élites. Elle était donc vulnérable au premier choc .  Loin  d’être  la solution attendue à la crise ,  le concile  ( et surtout son environnement et ses suites) a aggravé le problème.

Autres  considérations  importantes :

  1. La mutation la plus fondamentale me parait la fin de la peur de l’enfer dans les masses. Qu’on le veuille ou non, dans l’avant-concile, beaucoup de  gens allaient à la messe ou  ne divorçaient pas par peur de l’enfer plus que par amour de l’Eglise ou de leur conjoint(e).  Le petit catéchisme avait formalisé cela sous l’appellation de la « grâce imparfaite ».  Pourtant  le Concile n’a nullement chargé la doctrine traditionnelle sur ce sujet.

 

  1. L’école publique d’avant 1968 , fidèle à la Lettre aux instituteurs de Jules Ferry était très respectueuse de toutes les convictions et portait un fort enseignent moral dont   les enfants voyaient bien qu’il  convergeait  avec celui du  catéchisme ( cf. sur ce sujet un beau texte du cardinal Saliège  )  ; depuis 1968, la laïcité a changé de sens : suppression de la  morale, peu de respect pour les convictions des enfants, propagande antichrétienne insidieuse chez beaucoup  de professeurs. Cela aussi est destructeur.

 

  1. Le nouveau catéchisme qui a repris toutes les aberrations du pédagogisme laïque  a eu un impact négatif considérable . Il a un caractère suicidaire. Je m’interroge sur sa  genèse : bêtise , effet de mode ou volonté de nuire ? .  

Pour conclure  provisoirement, avant le  débat qui devra avoir lieu entre nous,  je ne vois aucune solution claire  à la crise . Je pense que l’Eglise passe pour plus généreuse qu’autrefois , mais perd sa  capacité de conviction si ses représentants ne  sont pas sûrs d’eux . Or pour être sûr de soi , il faut avoir une forte capacité d’argumentation et donc une foi évoluée.

Cela implique de ne pas donner tout au témoignage et rien à la raison. Certes ce ne sont  pas les arguments qui convainquent  la majorité de nos concitoyens, c’est bien  le témoignage, mais le témoignage doit être d’abord celui de gens équilibrés et  sûrs d’eux  - donc instruits.  Il se peut que les musulmans convertis, moins « décadents » aient aussi à y prendre  de plus en plus leur part .

 

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:28

Si l’on en croit les sondages, les  catholiques pratiquants, après avoir en majorité soutenu  Macron lors des élections de  2017, seraient les  derniers  à lui être encore  favorables.

S’il est vrai que cette popularité commence à s’éroder, on peut dire qu’il aura fallu bien du  temps pour  en arriver là.

Il ne faut pas regarder que les sondages . Une partie des  évêques, en tous les cas leur structure centrale la Conférence des évêques de France où subsiste un fort noyau de macroniens, la presse catholique  mainstream : La Croix, La Vie, Le Pèlerin et la plupart des journaux catholiques  diocésains  ont favorisé puis célébré  plus ou moins ouvertement  l’élection de Macron. Pour ce qui est des journaux, rien ne laisse supposer qu’ils aient vraiment changé. Ajoutons l’enthousiasme de certaines associations relais comme les APEL.

Il y a aussi le bouche à oreille  des beaux quartiers où  les   pratiquants étaient notoirement inclinés  vers Macron. Pour des raisons sociologiques :  ceux qui payaient l’ISF y étaient  nombreux et   influents – la considération financière passant, hélas,  presque toujours plus que les  autres.  Quelqu’un dont les idées personnelles étaient bien moins hostiles au catholicisme comme François Mitterrand est loin d’avoir bénéficié d’un tel crédit.  L’âge aussi  a joué : les personnes âgées restent le dernier bastion du macronisme.

Tout cela  explique la honteuse réception de Macron par l’épiscopat français aux Bernardins le 9 avril 2018 . Elle aurait pu être protocolaire, réservée et polie mais elle s’est terminée  par une standing ovation sans précédent dans l’histoire des relations de l’Eglise et de l’Etat  depuis Clovis. 

Pourtant dès cette réception,  Macron avait annoncé la couleur.  Il ne cachait pas que sur certains sujets, on sait lesquels,  il avait des idées différentes d’eux.  Il  s’est même permis, dans son discours,  de donner une leçon d’humilité aux évêques : il ne se sont pas là, dit-il, pour faire des « injonctions », mais seulement pour apporter des « questionnements », ce qui est évidemment moins dérangeant. Macron appelait les catholiques à s’engager dans la Cité mais surtout pas pour dire ce qu’ils pensent !  Donc pas de rappel intempestif de la loi naturelle ou de la doctrine chrétienne de tous les temps en matière bioéthique et évidemment pas de réédition de la Manif pour tous !   

Anecdotique ? La photo officielle du nouveau président a en arrière-plan Les Nourritures terrestres  de Gide, manifeste libertaire et homosexuel.

Autre terrain : à  peine arrivé au pouvoir, Macron s’est efforcé  de durcir la  guerre de Syrie, c’est à dite en  clair de renforcer l’aide aux djihadistes qui massacraient les chrétiens d’Orient. Heureusement, il a dû en rabattre quand Donald Trump s’est engagé dans une politique   d’apaisement.  

Comme on pouvait s’y attendre, le président a entrepris les réformes sociétales qu’il avait annoncées,  même si elles marquent le pas aujourd’hui (mais gare à une accélération subite si une fenêtre de tir se présente ! ) : autorisation de l’insémination artificielle des femmes seules ou en couple de femmes, allongement du délai  de l’avortement légal, voire autorisation jusqu’à la fin de la grossesse en cas de difficultés « psycho-sociales », une expression dont on sait  bien ce qu’elle veut  dire.  Si certains de ces projets, tous votés par l’Assemblée nationale mais pas par le Sénat, proviennent de propositions parlementaires,  chacun  sait que celles-ci  n’ont de chance  de prospérer que si elles reçoivent l’appui du gouvernement .  Ce dernier a su arrêter une proposition particulièrement scabreuse, celle d’implanter l’embryon d ’une des femmes en couple dans l’utérus de sa compagne mais pour le reste, il a donné son accord.

En dehors  de ces lois que Macron a  sans doute promises  aux réseaux internationaux qui l’ont fait élire, rappelons-nous la triste affaire Vincent Lambert : quelle naïveté chez ceux qui croient   que l’issue malheureuse de  l’affaire ne résultait pas   d’une volonté expresse du président !   

 

L’ombre de la culture de mort

 

Autre fait significatif :  les   dispositions scandaleuses  prises   sous  prétexte de Covid au printemps 2020 : sédation  lourde ( c’est à dire mise à mort) pour  les personnes âgées atteintes  ou paraissant atteintes du Covid  dans les maisons de retraite. Il ne fait pas de doute que  la pandémie a servi de prétexte à l’ extension insidieuse de l’euthanasie promise par Macron. Quelles étranges  affinités du jeune et fringant président avec la culture de mort ! Jeune  et chargé de l’avenir de la France mais qui ne veut pas d’enfants .

Il est regrettable que, pour les raisons sociologiques  mentionnées plus haut,  les organisateurs de manifestations contre les projets  bioéthiques   que nous venons d’évoquer aient refusé de le mettre en cause personnellement , comme si tout cela se passait dans son dos ! Les mêmes n’avaient pas tant ménagé  Hollande.

Quand le nouveau premier ministre, Castex ,  a fait en juillet dernier, son discours d’investiture , il n’a pas même   évoqué  les projets bioéthiques (ou anti-éthiques). Pourtant le lendemain , l’Assemblée était invitée  à débattre en urgence  de ces projets , ce qui n’a pas  empêché le site très officiel Alethéia  de se demander sottement qui parmi les nouveaux ministres étaient les plus catho-friendly, expression ridicule  qui signifie, outre le parallélisme mal venu avec gay-friendly, que l’on se contentera de quelques gentillesses pour en être content, indépendamment de prises de position de fond. Dans le même temps le ministre Véran déplorait publiquement,  avec une franchise de bien mauvais goût,  que le Covid ait diminué le rythme des avortements . Idéologie oblige,  des instructions ont été  données pour que  tout soit fait afin qu’ils puissent être  pratiqués alors même qu’en dehors de la réanimation, le autres services hospitaliers  tournaient  au ralenti.

Comment s’étonner dans un tel contexte que le confinement ait révélé  au  grand jour le mépris que le président a, en son for intérieur, pour  l’Eglise catholique et le  christianisme.  L’interdiction temporaire   des messes, alors que les supermarchés  restent  ouverts, la difficulté à moduler ou à lever   cette  interdiction alors que la politique est   beaucoup plus permissive  à l’égard de  certains commerces : pour Macron et son entourage, il est clair que  l’homme ne vit pas d’autre chose que  de pain.

N’hésitons pas  à le dire : le mépris insidieux qui est celui de l’actuelle équipe au pouvoir pour l’Eglise va bien au-delà  de la lutte   ouverte menée contre elle par les hommes de la  IIIe République. Elle est au fond beaucoup plus destructrice. Elle ne s’en prend pas seulement à une institution mais à l’homme.

Si les catholiques ont encore tant soit peu de poids dans la société française, la sanction de ce gouvernement   qui n’a déçu que ceux qui n’avaient pas   voulu regarder  en face ce qu’ était Macron,  doit être électorale. Elle ne doit certes pas se traduire par un appel  à voter pour Untel ou Untel, mais l’influence  sous-terraine   qui a joué  en sa faveur en 2017 doit désormais s’exercer  à son encontre.  Si  certains organes  de presse ou institutionnels  ont  été noyautés par le parti macronien , ils doivent être recadrés   dans le sens d’une vraie  neutralité. Sur le plan de l’éthique chrétienne  personne ne peut faire pire que le gouvernement  actuel. 

 

                                                                                   Roland HUREAUX

 

 

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:26

Le mouvement Black Lives matter apparu aux Etats-Unis cet été avait pour but officiel de défendre la vie des noirs, menacés par les violences policières.

Ses organisateurs et a fortiori ses militants  ne se doutaient sans doute pas qu’ils  avaient  été soutenus par les tenants du nouvel ordre mondial.  Avant même le début du mouvement, George Soros annonçait dans un journal allemand qu’il allait organiser aux Etats-Unis  des  manifestations de gens de couleur dans le but de faire perdre Trump.

Or il est notoire que  Soros est proche des quelques personnes qui sont les agents actifs du nouvel ordre mondial :  Bill Gates, Marc Zuckerberg, Jeff Bezos et toutes les principales fortunes de la planète.  Ces gens-là   partagent une haine abyssale de Trump et s ‘étaient juré de le faire battre. Le scrupule   démocratique ne les étouffe pas : Marc Zuckerberg (Facebook) s’est vanté avant l‘élection que c’est lui qui décidera   qui sera le gagnant d’élection présidentielle ; il a coupé les comptes de Trump en pleine campagne électorale. Les noms de Soros et Gates, comme par hasard, apparaissent dans les montages financiers des sociétés soupçonnées d’avoir faussé le comptage électronique des  votes.

 Ceux qui aiment cette sorte de gens diront qu’ils se rattrapent en soutenant des mouvements antiracistes. C’est oublier certaines des  idées fondamentales qu’ils partagent : bien davantage que le racisme, c’est le réchauffement climatique qui les préoccupe et pour eux, sa cause c’est l’homme . Depuis plusieurs années, Gates répète l’antienne malthusienne : il y a dix fois trop d’hommes sur la terre, il faut en réduire le nombre des neuf dixièmes. L’objectif de 700 millions d’hommes (et de femmes) revient en boucle.

Comment ? On ne   soupçonnera quand même pas ces émules de George Orwell de vouloir utiliser les gaz. Mais imposer une vaccination obligatoire, sous peine de confinement perpétuel par une puce sous la peau, fabriquée par Microsoft, pourquoi pas ?  Vacciner en introduisant un stérilisant, cela s’est déjà vu dans certains pays du Tiers monde. 

Qui seront donc ces 700 millions ? On peut supposer que les Américains riches seront préservés . Ces milieux malthusiens sont aussi eugénistes ; ils  ont le culte du QI (voir les conférences du Dr Laurent Alexandre), et, à terme, envisagent son gonflement par le transhumanisme.

Comme ils ne sont pas, peut-on supposer, complètent idiots, mêmes s’ils    connaissent mal la démographie, ils  savent que l’Europe occidentale, les deux Amériques, la Chine et une partie de l’Asie    sont entrées dans la voie de la dénatalité et du recul démographique. Reste  l’Afrique et, sans nul doute, ce sont les Africains qu’ils ont dans le collimateur.   Moins il y aura de vies africaines dans les années à venir, mieux cela vaudra, selon eux, pour le bien de l’humanité. Leur mépris des  vies noires s’exprime déjà dans le fait d’utiliser certains pays d’Afrique pour tester des médicaments ou des vaccins.   Bien que la fécondité africaine soit encore élevée, elle est en baisse mais cela ne leur suffit pas. M. Bill Gates songe aux moyens de la réduire encore. Black Lives matter certes mais pour les mondialistes qui tirent les ficelles de ce mouvement, il y a de limites : moins de black lives (pas quelques victimes de la police, mais quelques centaines de millions) et la planète sera sauvée.

 

Roland HUREAUX

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:24

 

Ceux qui imaginent que l’Eglise a changé se trompent : plus que jamais l’Eglise du pape François, et accessoirement celle de France, sont  du côté des riches.

Aujourd’hui, la politique se mondialise : le clivage qui traverse l’Occident est le même partout. D’un côté le camp des mondialistes qui veulent instaurer un Etat global (qui serait basé aux Etats-Unis mais avec une vocation planétaire), ce qui suppose l’attrition de toute les structures intermédiaires : Etats, familles, syndicats et la libre circulation des biens, des capitaux et des hommes, donc la totale liberté des migrations. Avec l’Etat, ce sont les identités qui doivent disparaître, identités nationales mais aussi régionales, sexuelles (la théorie du genre est un élément essentiel du projet).  De l’autre côté, ceux qui défendent les médiations ,  les nations (et donc leur expression juridique, les Etats), les familles , les collectivités locales, les frontières,  pas pour les fermer comme le prétend une propagande grossière, non,  pour  les   contrôler , ce qui s’est toujours fait ; les grande paniques, COVID, réchauffement climatique, sont un moyen d’opérer le grand basculement vers  le projet mondialiste , le reset  que l’on  nous annonce.

 

La résistance des peuples au mondialisme

 

La résistance des peuples au projet mondialiste est multiforme mais d’abord électorale   L’élection présidentielle américaine   est un test : jamais les clivages sociaux n’y avaient  été aussi marqués : en gros la moitié la plus pauvre du pays a voté pour Trump ( sauf les noirs, attachés au souvenir d’Obama  mais  chez qui le vote Trump a  fait  des progrès substantiels ). De l’autre, les classes moyennes urbaines et les grandes fortunes qui ont massivement voté Biden. La quasi-totalité des grandes fortunes américaines , Gafas en tête, était hostile à Trump. Le clivage est aussi géographique : selon les catégories si bien établies chez nous par Christophe Guilluy, les métropoles riches et branchées ont voté Biden, l’Amérique « périphérique » a voté  Trump.  C’est normal : la mondialisation  est  une machine de guerre des riches contre les pauvres, des branchés contre les paumés. Son but inavoué est de rendre les riches encore plus riches et les pauvres (au moins ceux du monde occidental) encore plus pauvres. La protection des pauvres passe  par la préservation des communautés intermédiaires que sont les nations ou les entités plus petites, ainsi que les familles. Dans un espace ouvert au grand large, les riches se débrouilleront toujours mieux que les pauvres.  Malgré ses moyens d’action limités, en quatre ans,  Trump a renversé la tendance en créant des millions d’emplois pour les plus démunis que le libre échange laissait sur la touche. Ça ne se pardonne pas !  

Tout cela est simple, mais difficile à faire comprendre parce que le camp des riches du monde, qui tient tous les médias de l’Occident, se drape désormais, fait sans précédent dans l‘histoire, dans l’idéologie de gauche :  internationalisme, antiracisme, libération sexuelle, environnement. Bref du côté de ces sentiments chrétiens dévoyés qui, comme l’a bien vu G.K.Chesterton, pavent l’enfer. Et plus il est féroce pour les pauvres, plus le camp des riches  s’affiche « progressiste ».

Ajoutons le menace sur le démocratie que fait planer cette idéologie : l’alliance du très grand capital qui possède tous les médias et d’une tribu journalistique de plus en plus inculte, formatée pour être presque toujours  du côté de la gauche , donc des riches , laisse à l’opposition un espace qui se  restreint chaque jour  , une situation qui a obligé  le président des Etats-Unis lui-même à communiquer avec son peuple en twittant !   Il n’est pas sûr que les média des  régimes totalitaires aient été moins monolithiques que ceux qui  désormais dominent  l’ Occident.

Menace aussi sur la paix : la présidence Obama-Clinton a montré l’agressivité d’une caste mondialiste qui pense imposer par tous les moyens des valeurs, comme la théorie du  genre, qu’elle considère comme universelles : quatre guerres   déclenchées par Obama, prix Nobel de la paix, aucune par Trump qui en a au contraire terminé deux. Le programme de Biden est une déclaration de guerre à la Russie. Toute idéologie tend à la guerre, même et surtout si elle est l’idéologie des puissants.    

On objectera à ce palmarès la question des migrants ( ou réfugiés) . Mais qui ne voit qu’ils ne se pressent aux frontières  que par la volonté de l’oligarchie mondiale, soucieuse de faire baisser les salaires pour accroitre les profits, d’alimenter sa machine idéologique d’un peu de larmes de crocodile et surtout de dissoudre les identités ?  Dissoudre les identités, c’est le projet que l’irlandais  Peter Sutherland[1], cet homme des « marges », président de Goldman Sachs et de la Shell, commissaire européen et secrétaire général adjoint des Nations unies et  accessoirement conseiller du pape pour les migrations,  avait avoué à la Chambre des pairs britannique. Sans compter que beaucoup de  réfugiés  viennent  de pays, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, que la même oligarchie a mis à feu et à sang au nom des droits de l’homme  !  

Face à ce dilemme, le pape François a clairement choisi son camp, celui des riches : l’encyclique Tutti fratelli, publiée comme par hasard à moins d’un mois de l’élection américaine, pot-pourri de toutes les utopies mondialistes, utopies qui sont désormais portées, il faut le répéter, par les 0,1 % les plus riches du monde.  Au mépris des usages diplomatiques, le Vatican reconnait l’élection de   Biden alors qu’elle n’est pas officielle, participant ainsi à un mouvement mondial de pression organisé pour faire fléchir l’opinion américaine et les juges  qui vont in fine arbitrer.  De petits prélats français qui ne connaissent rien aux affaires du monde se mettent au diapason, se réjouissant de l’élection encore hypothétique du catholique Biden à la Maison blanche, ignorant tout, apparemment, de la corruption     abyssale du personnage, expression de ces élites mondialisées et antipopulaires qui dirigent  le camp démocrate. De la même manière,  l’épiscopat français, dans sa majorité, avait eu un tendre pour    le président Macron, pantin du mondialisme à la française, au point de l’applaudir debout (standing ovation )  ! Peut-être découvrira-t-il, s’il ouvre un peu les yeux, au travers de la question des messes dans le confinement, le caractère radicalement antireligieux de l’idéologie mondialiste ?

 

La reductio ad hitlerum, vieux cliché éculé des mondialistes

 

Le pape va publier, dit-on, un livre où il dénonce le camp patriote, Trump en tête, comme incarnant le retour des dictatures des années trente. Vieux cliché éculé   de la propagande mondialiste. Il se peut que d’Argentine on ait mal suivi l’histoire de l’Europe au XXe siècle. François ne sait peut-être pas que les dictatures totalitaires ont déclenché des guerres, dont la terrible seconde guerre mondiale. Trump, lui, est le premier président américain depuis trente ans, à n’en avoir déclenché  aucune ; favorable   à la paix, favorable aux pauvres, favorable aux valeurs familiales , Trump aux yeux de François est un mauvais chrétien !   Messeigneurs,  il faudrait que vous regardiez le monde réel autrement que par les lunettes de la propagande mondialiste et que vous mettiez à jour vos concepts.

On peut dire que nos prélats, sont faciles à gruger en politique   et le mondialisme a des capacités diaboliques (nous pesons nos mots) pour mentir sur ce qu’il est. Mais il se peut aussi hélas que l’Eglise, la haute Eglise, pas le vrai peuple chrétien bien sûr, retrouve avec François un réflexe antique  qui lui a fait perdre tant de fidèles en Europe, celui de prendre le parti des riches, parti qui a l’air, il est vrai, plus propre, plus policé  qu’un  peuple suspect de   « populisme ». Un haut prélat français nous disait avec un discret sourire, que l’Eglise avait toujours été élitiste. Cela valait peut-être aux temps anciens où ces élites avaient encore du bon sens et un réel sens de leurs devoirs envers les populations, qu’elles ne voulaient pas les réduire des 9/10 comme M. Bill Gates.  Ces élites aujourd’hui sont devenues folles, touchée par le virus mortel de l’idéologie.   La haine du populisme à laquelle les élites mondialisées vous entrainent, voyez, Messieurs les prélats, si ce ne serait pas le nouveau nom de la haine des pauvres.

Roland HUREAUX

 

[1] Décédé en janvier 2019

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:21

Après le discours de politique générale du nouveau premier ministre

Il n’était pas nécessaire d’attendre le discours de politique générale de M. Castex pour savoir tout ce que ne fera pas son gouvernement.

D’abord il ne quittera pas l’euro. Ce n’est pas une surprise tant le sujet est tabou et l’euro sacré pour la caste de hauts-fonctionnaires issus de l’ENA de la génération du premier ministre.

Il ne remettra pas non plus en cause la politique de libre-échange promue par l’Union européenne que viennent d’illustrer la signature d’un accord commercial avec le Mexique et un règlement sucrier  qui entraine la fermeture immédiate de toutes les sucreries françaises. Pas question que la majorité dite En marche fasse comme le Parlement hollandais et rejette l’accord européen de libre-échange avec l’ALENA.

Tout cela va peut-être de soi mais il faut savoir que l’association euro + libre-échange revient à   la mort lente de l’économie  française, agricole et industrielle , la poursuite des délocalisations , des fermetures d’usines  et l’accroissement du chômage . Il y a des tabous qui coûtent cher. Bien vaine apparait  dès  lors la promesse   de s’occuper mieux de l’emploi des jeunes.

Les mesures économiques  annoncées, archi-classiques,  ne susciteront aucun élan : allégement des charges des entreprises et donc aussi de celles qui n’ont pas  souffert de la crise , comme les grandes surfaces ;  accent mis sur la « transition » numérique et climatique : et les autres entreprises, qui , elles ,  faisaient de socle de la puissance économique française ? Elles sont passées de mode  - et bientôt trépassées !  Un chapitre est consacré à la souveraineté  économique,  concession à l’air du temps,  mais quoi pour reconquérir notre autonomie stratégique, notamment en matière de défense ? Racheter Alstom ? Bien sûr que non.  Il n’y aura rien   puisque la dite souveraineté est contraire à l’idéologie marconienne pour qui « vouloir être souverain, c’est le Vénezuela » :  Castex doit   se soumettre.

Compte tenu de l’ampleur de la crise, 100 milliards dont on ne sait  comment ils seront financés, c’est peu  pour susciter une vraie dynamique de relance. D’autant que nous  n’avons rien à  attendre du plan européen  annonc: 100 milliards   aussi par an [1] mais pour tous les pays, essentiellement   l’Italie et les Balkans. La France en sera contributeur net !

Castex n’annonce aucun changement en matière de politique étrangère : les sanctions à l’encontre de la Russie   continueront : Poutine voilà l’ennemi alors  que Macron n’arrive pas à secouer la léthargie des   Européens  à l’activisme   grandissant   d’Erdogan, en Libye et ailleurs.

Sociétal : la  première urgence de ce gouvernement confronté à une crise sanitaire et économique sans précédent est de faire voter la loi sur la PMA pour femmes seules. Cela remettra-t-il en cause le soutien ovin qu’apporte à Macron une partie de la   presse  catholique ?  On craint que non.

Santé : aucune remise en cause de nos liens avec l’OMS, principale responsable des dysfonctionnements dans  la  lutte contre le virus couronné,  ou de la sous-traitance de notre politique de confinement à l’étranger ; bien au contraire, la France donne à  l’OMS un demi-milliard de pour avancer son très contesté plan de vaccination universelle,  inspiré par Bill Gates.

Aucune remise en cause du programme accéléré de construction d’éoliennes, aussi absurde que coûteux, purement idéologique. Après la fermeture de Fessenheim,  autre absurdité , le tour de qui ?

Davantage  d’isolation dans les  bâtiments publics au  titres de la transition écologique, pourquoi pas   ? De grands mots pour des actions de  routine.  Fallait-il changer de gouvernement pour  ça ? 

Education nationale : après la poudre aux yeux habituelle envoyée à l’opinion :  annonce de dictée quotidienne, prétendu retour du latin, toutes mesures sans lendemain, M. Blanquer a toujours carte blanche pour déconstruire et le bac et le système scolaire qui va avec, suivant aveuglément  l’idéologie  dominante du  ministère depuis au moins une génération. Le confinement aidant , le mouvement sera accéléré.

On laisse entendre que Darmanin serait  plus ferme sur l’immigration. Pourquoi ? Il reste aux ordres d’un  Macron partisan  du multiculturalisme   lequel est aux ordres d’une gouvernance   mondiale qui tient l’immigration pour « la solution et non le problème »  (A. Guterres,  actuel secrétaire général  des Nation unies) ; une loi contre le séparatisme  est annoncée :  la meilleure loi serait l’application des lois existantes.

« Territoires », « territoires », « territoires », ce mot qui indique à lui seul  - comme « les quartiers » ) le mépris de la technocratie française pour ce qui n’est pas central, M. Castex n’a que ce mot  à la bouche, mais a-t-il  décidé de remettre  en cause l’orientation de la politique d’aménagement du territoire  mise en œuvre depuis trente ans  qui donne la priorité  aux métropoles ?

Solidarité : en augmentant l’allocation de rentrée scolaire,  sans contrôle d’utilisation, M. Castex montre qu’il ne fréquente plus depuis longtemps les sorties d’école, ou tous ceux qui n’y ont pas droit, tout simplement parce qu’ils gagnent leur vie normalement, et  voient  l’usage qui en est parfois fait,  ne la considèrent pas d’un si bon oeil que ça.

Autour de  cette vacuité, il ne restait qu’à  faire la politique du spectacle selon la formule immortelle du regretté  Guy Debord : Roselyne Bachelot, passant de ministre à amuseur ( amuseuse, amusette ? )  public (que ? )  puis à nouveau ministre ne change pas de métier. Dupont-Moretti a du caractère, ce qui est devenue rare, au point qu’on se demande combien de temps  il  tiendra le choc dans cet océan de conformisme .  Mais quel projet a-t-il pour résoudre la  crise profonde de la  justice ? M. Macron en ordre de marche pour sa réélection, comme le disait un quotidien  que l’on croyait de droite ? Disons plutôt que le désordre va continuer à marcher, voire à courir.

 

Roland HUREAUX

 

 

 

[1] Soit 750 milliards pour 7 ans 

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 10:18

 

La condamnation sévère de Fillon pourrait affaiblir la légitimité de Macron

 

Il n’est pas nouveau dans l’histoire qu’un pouvoir à la légitimité chancelante cherche à la  consolider par un  procès à grand spectacle et une exécution.

Fondée sur  les massacres de septembre 1992, qui firent 1300 victimes innocentes  à Paris,   la Première République ne pouvait justifier sa raison d’être que si le roi  Louis XVI  était chargé de grands crimes et la preuve que ses crimes   l’étaient ne pouvait être qu’une condamnation lourde, la mort en l’occurrence.

Déjà Cromwell, dépourvu lui aussi de légitimité,  avait fait juger et décapiter le roi d’Angleterre Charles II.

On ne va pas couper la tête à François Fillon mais c’est tout comme. La condamnation d’une grossière   disproportion qui vient de lui être lui être infligée par le Tribunal de Paris, 5 ans de prison dont 2 fermes,  aura pour effet (nous ne disons pas pour but) de montrer que la mise hors-jeu de Fillon à la présidentielle de 2017 , qui seule a permis d’élection de Macron,  était légitime car fondée sur des fautes très lourdes .

 

Violation  de la séparation des pouvoirs

 

La légitimité de cette élection était déjà  affaiblie  par l’interférence grossière de la justice, plus précisément du parquet financier, dans la campagne.

Cette interférence allait violemment à l’encontre à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dont l’article 16 dispose que « toute société dans laquelle la séparation des pouvoirs (n’est pas) déterminée, n'a point de Constitution ». Point de constitution et donc point de république ! De la même veine, l’article 13 du titre II de la loi des 16 et 24 août 1790, toujours en vigueur, dispose que : « Les juges ne pourront, à peine de forfaiture, troubler de quelque manière que ce soit les opérations des corps administratifs. » Forfaiture ! Y a-t-il une opération administrative plus   fondamentale que l’élection des chefs de l’administration ?

De nombreux textes pris au cours des deux derniers siècles[1] déclinent ces interdictions. Mais    le pouvoir en place en 2017 - nous ne disons pas le parquet financier car il était évidemment aux ordres -, a profité de leurs lacunes pour passer   au travers des mailles du filet. Dans la forme seulement car, quant au fond, l’esprit de la République s’en est trouvé gravement vicié.  

 

Illégitimité

Les déclarations récentes de l’ancienne responsable du parquet financier,  Eliane Houlette,  sur les pressions considérables  qu’elle a subies pendant la campagne électorale,  affaiblissent encore la légitimité de l’élection de Macron. Ce sont ces pressions qui ont permis l’accélération des procédures afin de mettre en examen François Fillon et son épouse, avant l’ouverture de la campagne électorale où il n’était plus possible de le faire.

Les attendus du jugement pris à l’encontre de François Fillon se réfèrent au « devoir d’exemplarité »  d’un ancien premier ministre.  C’est à se plier de rire au regard des turpitudes autrement plus graves, qui se murmurent mais qui  ne seront ni dénoncées, ni poursuivies, attribuées à un certain nombre de ses collègues,  sans compter ce qu’on pourrait trouver à un échelon encore plus élevé.

Le jugement apparait parfaitement inique si l’on considère  l’océan de laxisme où se meuvent de manière de plus en plus insolente les bandes ensauvagées qui se cantonnaient jusqu’ici  à  la simple délinquance et qui ont pris à présent le contrôle de la place publique. Laxisme :   on nous signalait il y a peu le cas de ce personnage 17 fois récidiviste sortant libre du tribunal malgré une nouvelle condamnation.  Comme il y a peu de chances que le président démissionne de lui-même , ni qu’une population avachie où la fibre républicaine est désormais atrophiée, réagisse au scandale que représente le maintien au pouvoir d’un personnage élu dans les conditions que nous venons d’évoquer, il appartient aux institutions les plus hautes de l’Etat  ( Conseil constitutionnel, Assemblées)  de se saisir de ce cas qui met en cause la République dans ce qu’elle a de plus fondamental. Il n’est pas impossible qu’en définitive la condamnation  de Fillon ait affaibli plutôt que  renforcé la légitimité de l’élection de Macron.

 

Roland HUREAUX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Outre la loi des 16 et 24 août 1790, citons loi du 16 fructidor an III  , la loi du  31 mars  1914 (article 110 du  Code électoral)  , la  loi no 82-213 du 2 mars 1982.

 

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