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Roland HUREAUX

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 13:54

L’ABURDE CONFUSION DE LA DEFENSE DE L’INTERÊT NATIONAL AVEC LE NAZISME   

 

Une gauche aux abois intellectuels n’a pas manqué d’avoir recours à la reductio ad hitlerum pour attaquer Eric Zemmour ou Marine Le Pen . Même Montebourg, qu’on croyait plus futé, s’est laissé aller à ce triste jeu.  S’il est inutile de s’étendre sur l’absurdité d’une telle allégation dans le contexte en cause, il est plus nécessaire que jamais de montrer quelle ignorance de l’histoire du XXe siècle elle recouvre.

A la vérité, la question aujourd’hui n’est pas l’opposition entre la gauche et la droite mais entre les idéologues et ceux qui ne le sont pas.  Idéologie, le libre-échange mondial tenu pour un absolu, idéologie la libre circulation des peuples   en vue d’un métissage généralisé, idéologie une humanité asexuée, idéologie l’utopie de la suppression de la police ou de prisons (la police a disparu dans certaines villes démocrates depuis l’élection de Biden, avec les effets que l’on imagine). Toutes ces utopies sont présentées non comme une simple option mais comme le « progrès » auquel ceux qui s’y opposent sont tenus pour des ennemis de l’humanité - promis à une haine abyssale propre à tous les idéologues.

En face, le comportement de gens normaux qui veulent gouverner normalement : qui n’ont pas d’ambition autre que de défendre l’intérêt national comme tous les peuples l’ont toujours fait depuis l’origine des temps et comme la plupart, hors d’Europe, le font tout encore naturellement aujourd’hui.  C’est là, si j’ai bien compris, la perspective de ceux que l’on classe à l’ »extrême-droite »  : gouverner normalement la France en dehors de toutes les idéologies et par là mettre fin à tout ce qui en leur nom détruit notre société : détruit notre industrie, notre agriculture, la cohésion nationale, la morale de toujours, l’ordre public et à terme de notre existence comme nation pacifiée héritière d’une grande histoire.

 

Défendre l’intérêt national, le contraire du nazisme

 

Mais cette attitude de défense de son propre pays est précisément le contraire de ce qu’était le socialisme national.  Nous adoptons cette traduction francisée de la formule allemande « nationalsozialismus » qui indique bien ses origines idéologiques.

Parmi les traits de cette doctrine fatale, issue du socialisme, une ambition universelle, la volonté de regénérer l’humanité à partir d’une théorie  raciale, une pseudo-science, qui n’avait rien à voir avec les intérêts de Allemands de la rue – la preuve, on sait où tout cela les a menés. Dès 1936, l’état-major de la SS demandait qu’on ne se réfère plus à la nation allemande en interne mais à la seule race aryenne (concept à la fois plus large et plus étroit, incluant par exemple les Suédois mais excluant les Allemands indignes, ayant vocation à régner non seulement sur l’Allemagne mais sur le monde). Dans son invraisemblable confusion intellectuelle, la gauche idéologique d’aujourd’hui, attaque ses adversaires en les accusant non seulement d’être des nazis, mais de vouloir se replier sur eux-mêmes, de se couper du reste du monde. Plus au ciel qu’Hitler se soit replié sur lui-même : beaucoup de ses contemporains auraient préféré qu’il n’ait pas été si ouvert au monde au point d’aller se balader en France, en Russie, en Libye etc. Un trait fort de l’idéologie, en sus de la simplification de ses concepts, son universalisme, le fait de combattre non pour un intérêt localisé, et donc ouvert au compromis, mais pour un système à vocation mondiale. Idéologie et impérialisme ont toujours partie liée.

Aujourd’hui le visage du mondialisme idéologique, qui fut celui du communisme et du socialisme national, est l’utopie de la suppression des frontières, des normes morales, de tout ce qui distingue, y compris les sexes, de l’attrition des Etats, une utopie faussement appelée libérale, que ses promoteurs tiennent pour valable pour tous les hommes. Pour ces derniers, les récalcitrants qui n’ont pas compris que cette idéologie est bonne pour eux et pour l’humanité sont des ennemis irréconciliables qui appellent le lynchage et une haine hyperbolique, de l’espèce de celle qu’ont attirée Trump ou Zemmour.

Utopie, universalisme, haine de tout ce qui s’oppose, c’est aujourd’hui le visage des tenants du mondialisme idéologique, les mêmes qui promeuvent dans un même « bouquet », la philosophie libertaire, la liberté des nations, le libre-échange sans limites.

Par une aberration intellectuelle étonnante, une sorte de dénaturation, les idéologues tiennent pour honteux (« nazi », « pétainiste » et autres billevesées) toute forme de défense de l’intérêt national et pour signe de vertu, toute attitude antinationale quelle qu’elle soit.  Hitler auquel on se réfère poursuivait une utopie mondiale : l’édification d’un Surhomme par l’élimination des races impures et par l’épreuve de la guerre.

Le transhumanisme, autre trait des idéologies, est déjà là. Les adeptes du mondialisme idéologique ne se distinguent pas seulement de leurs adversaires par leur volonté de transcender les frontières nationales ou de genre, mais aussi les frontières de la nature humine. Cela est à l’arrière plan de tous les projets dits bioéthiques que les hommes de cette mouvance font voter dans les différents pays : sélection et manipulation des embryons, eugénisme, chimères homme-animal, séparation radicale de l’amour et de la procréation.  Ceux qui suivent notre raisonnement diront : « comme c’est étonnant, les extrêmes se rejoignent ! ». Non, ils ne se rejoignent pas, ils se confondent.

 

Roland HUREAUX

 

 

 

 

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