L’Afrique , souvent tenue à l’écart de la scène mondiale, est revenue ces dernières semaines au premier plan avec deux événements : la question palestinienne et les remous de l’Eglise catholique.
Face aux bombardements de Gaza qui ont fait déjà plus de 30 000 morts, soutenus par les Etats-Unis et les dirigeants occidentaux, l’ Afrique du Sud a saisi la Cour internationale de Justice afin qu’elle examine si Israël n’est pas coupable du crime de génocide. L’ Afrique du Sud, principale puissance économique du continent, a l’autorité morale que lui confère le fait d’avoir mis fin au régime d’ apartheid . Elle est aussi un des cinq pays fondateurs des BRICS, la grande coalition mondiale qui remet en cause l’hégémonie de l’Occident. La procédure est en cours.
L’autre événement est la prise de position du cardinal archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo contre le document du pape Fiducia Suplicans ouvrant la porte à la bénédiction de couples homosexuels. Parlant au nom de toutes les conférences épiscopales africaines, il a obtenu du pape que ce document ne s’applique pas à l’Afrique. Beaucoup d’autres évêques dans le monde ont exprimé des réserves analogues. Le Congo-Kinshasa est le second pays catholique du monde ( quoique tous les laïcs n’y soient pas encore baptisés). L’affaire prend tout son sens quand on sait que certains des grands oligarques , comme Soros, se faisaient forts de mettre l’Eglise catholique à leur service en lui insufflant l’esprit woke. La position de l’archevêque congolais intéresse ainsi tous les continents.
RH